Il est 7h45, j’ai très peu dormi, on est samedi matin et je m’apprête à faire ma première cyclo tourisme…
Après un vendredi soir festif : la cérémonie de remise de diplôme (enfin !), il fallait vraiment que je me motive pour mettre le réveil à 7h00 un samedi matin… Heureusement je savais que je retrouvais Constance pour vivre ce samedi mémorable !
Arrivée sur place à 7h45 à la Mairie de Boulogne, une cinquantaine de cyclistes sont encore là (le départ était de 6h00 à 8h la plupart sont déjà partis… On se dépêche de s’inscrire, 9€ pour les non-licenciés (tellement rien!), on reçoit également notre itinéraire. je prends alors conscience qu’il va falloir qu’on se repère, moi qui ait l’habitude de suivre les gens… On demande aux bénévoles si c’est bien balisé, ils nous rassurent nous disent que nous avons juste à suivre les flèches vertes pour l’aller et orange pour le retour, c’est noté ! On sort de la tente il n’y a plus qu’une dizaine de cyclistes
« Bah vous êtes passés où ? »
Bon heureusement on part à 2. On essaye de suivre durant les premiers km un club, mais ils roulent en pack et nous imposent vite un rythme qu’on ne tient pas. C’est pas grave l’objectif n’est pas de rouler en groupe, nous savons toutes les deux que le jour J à Nice nous serons seules sur notre vélo.
On pédale direction Versailles, itinéraire bien connu sauf qu’on papote et on papote et on en oublie complètement de regarder la signalétique… Ca commence bien on se retrouve au chateau et là je me dis qu’il y a un truc qui cloche
« Heu pour aller en Chevreuse on aurait du tourner à gauche… ».
Bon on va dire que c’était volontaire. On fait demi-tour, on retrouve pas les balises, on toune en rond dans la circulation, finalement on sort le gps portable et là miracle une balise verte ! Bon cette fois on fait gaffe on les loupe plus.
Les 25 premiers km passent tout seul, je suis un peu sur la réserve puisque je ne me connais pas sur une si longue distance. Je prends une première pâte de fruit pour m’habituer à manger sur le vélo, avec les gants c’est megaaaa pratique ! On arrive dans la chevreuse, on se prend quelques côtes je sens mon vélo qui couine… Il a vraiment pas aimé le transport en train, j’ai des vitesses qui sautent que je ne peux plus passer. Tant pis, j’essaye de faire sans,j’espère juste que la patte du dérailleur ne va pas céder.
Le parcours est vraiment chouette, on se retrouve rapidement dans les bois, on traverse des villages. Les indications sont claires, on est rassurées. On rattrape quelques cyclistes partis plus tôt.
« Hé Roger, on est pas assez rapides les filles derrière s’ennuient «
On papote avec ceux qu’on croise, je suis impressionnée de voir des cyclistes âgés, life goal!
35km, on arrive à Dampierre en yvelines (un des seuls villages que je connais puisque on s’arrête à chaque fois y prendre le café!) cette fois-ci pas de stop, on a un ravito qui nous attend au km50. On traverse le village et dans ma tête c’est
« Devra-t-on prendre les 17 tournants ? »
Une côte célèbre pour ces virages et son D+ et bien non (pas pour l’aller du moins!) on tourne après… sur une autre bosse ! Ca pique mais Constance me motive elle me donne un rythme, on grimpe chacune à notre allure mais ça m’aide de savoir qu’elle est là.
40km, on commence à faire des calculs « il nous reste plus qu’un bloc de 40km et un bloc de 30km », ça passe vite en fait !
On arrive au ravito, j’en profite pour checker mon vélo, il a clairement pas aimé les voyages en housse… Plusieurs dérèglages à l’arrière, un bénévole m’aide à remettre ça bien pour finir la cyclo mais je sais qu’une révision va être nécessaire…
Je suis soulagée quand ils me disent que « c’est bon ça devrait le faire ! », je peux m’attaquer au ravito! Et là grosse surprise, un ravito de fouuulie ! Je m’apprête à chopper un morceau de banane quand une bénévole me demande
« Vous voulez un sandwich à quoi ? Jambon ? fromage ? Rillettes ? »
Heu j’étais pas prête là… j’ose même pas regarder l’heure, je me dis que c’est pas une si mauvaise idée que ça de manger. Allons-y pour le jambon ! On voulait être rapide dans notre pause finalement mes problèmes techniques nous ont contraintes à s’arrêter un peu plus longtemps, on papote un peu pendant qu’on se ravitaille, on se fait même le plaisir de prendre une boisson chaude, le soleil est également de la partie. La base nautique de l’étang d’hollande est superbe.
On remonte sur nos vélos avant de trop se refroidir, on a fait la moitié j’ai encore des jambes, le soleil nous chauffe le dos que demander de plus ? On enchaine avec un parcours de petites bosses avec des virage, un régale ça grimpe et ça redescend juste après on ne voit pas les kilomètres passés ! Je me sens mieux, j’ai moins l’impression de me battre contre mon vélo et de m’épuiser pour rien.
On enchaine avec plusieurs km de plat, ça fait du bien de dérouler les jambes et de retrouver un peu de vitesse !
« Ce que j’aime avec le vélo c’est qu’on peut être dans une côte en PLS et se sentir bien 5km après ! »
Le vent se lève, Constance est prête à s’envoler avec sa veste. Je fixe mon compteur j’ai hâte de voir les 90km s’afficher, distance symbolique ! Malheureusement ils arrivent moins vite que prévu car on se retrouve sur les bosses de la Vallée de Chevreuse, on retraverse Dampierre, cette fois-ci on échappera pas aux 17 tournants ! L’avantage c’est que je connais cette bosse et que les virages la rendent plus « facile » psychologiquement, je me rends moins compte du D+ ainsi. J’arrive en haut, j’ai mal aux pattes, elle est moins bien passée que la précédente fois mais normal je n’avais pas la même distance dans les gambettes. On fait une courte pause, j’enlève mes gants (miracle il fait chaud!).
6km plus tard, on attaque la côte de Port Royal, elle me parait looooongue très loooongue mais elle passe !
Je reprends du poil de la bête, il nous reste plus qu’une bosse !
Malheureusement malgré toute notre discipline, nous loupons à Buc les balises vertes, impossible de se repérer, on rejoint tant bien que mal Versailles mais on loupe la fameuse côté de l’Homme mort, dommage mais je pense qu’on aura quand même bien grimpé. On finit finalement pas retrouver nos balises, joie intense !
La fin est proche, le compteur passe à 100Km, ça fait du bien.
Je sais qu’à partir du 102ème je suis en train de faire mon record de distance. On traverse les villes, on a de moins en moins envie de s’arrêter aux feux, redémarrer devient compliqué. J’ai le dos en vrac, j’essaye de me détendre, mais je sens tout le haut de mon dos crispé…. (il va falloir se pencher sur ce problème)
On arrive finalement au ravito final, on est accueilli comme il se doit. La joie se lit sur nos visages. On est une nouvelle fois bluffée du ravito, tout y est fruits secs, oranges, bananes, bonbons, chips, gâteaux… On se régale, cette fois on a le temps de savourer et discuter!
Je découvre sur un panneau les statistiques, le plus surprenant est que la plus jeune paricipante a … mon âge !
Je me renseigne et je découvre qu’à un mois près j’étais la plus jeune de la cyclo ! Ca fait tout drôle ! Je finis cette matinée de dingue avec le casque en vrac mais le sourire et la joie d’avoir terminé ces 110km avec plus de 1100 de D+ en 5h12, heureuse et crevée
Merci à l’organisation pour cette superbe course, vous pouvez être sûre que je resigne l’année prochaine pour la Cyclo Club de Bouloge Billancourt ! Si vous voulez plus d’infos sur la course c’est sur ce site : http://club.quomodo.com/ccbb
Pour retrouver l’itinéraire : rdv sur mon compte strava
Ramène ta fraise 