Jour 1 – se réveiller le matin à Paris et prendre un vin chaud l’après-midi en terrasse sur les pistes
Il est 7h49, mon train part . J’ai aux pieds mes après-skis et sur moi ma doudoune, il fait tellement froid à Paris que ça choque personne, mais dans ma tête c’est la fête, car ce soir je me couche à plus de 2000m d’altitude !

Je vais rejoindre le centre de l’UCPA de Val Thorens, je suis un peu anxieuse je pars seule et je ne sais pas comment seront les autres personnes. Il y a des endroits où ça ne me gêne pas, mais à la montagne je trouve ça un chouilla plus compliqué… Et si je ne retrouvais pas de bonnes sensations sur les skis ? Et si je passais pour la relou de service que tout le monde attend et qui finit en descendant sur le côté car elle a les chocottes ? J’essaye de ne pas y penser, après tout je suis pas une pétocharde… Le problème c’est qu’avec l’âge on se pose bien plus de questions et j’ai une belle année de triathlon qui m’attend ce serait con de se blesser maintenant… Tais toi cerveau et essaye de dormir ça te fera du bien.
Les paysages changent à l’extérieur, certains champs sont gelés, et les montagnes se dessinent peu à peu alors que le soleil fait son apparition. Après 5h de train qui passent relativement vite, j’arrive à la station. J’ai quitté la grisaille parisienne pour un beau ciel bleu. Le petit groupe se rassemble, on se repère en attendant notre navette et on échange déjà les premiers mots. On est tous contents d’être là, et cette bonne humeur générale fait s’envoler tous mes aprioris !

On prend la navette jusqu’au centre UCPA, ça grimpe, la neige apparait de plus en plus aux bords de la route, les oreilles se bouchent, chouette je vais faire des globules rouges ! On arrive à 2300m, le centre est là juste à côté des pistes sur le flanc d’une montagne, je sens que je vais m’y plaire !

On est chaleureusement accueilli par des membres de l’équipe, on s’installe et on découvre nos chambres on sera en dortoirs de 4 lits, j’ai l’impression de redevenir une adolescente mais finalement je me prête au jeu et avec du recul, j’ai trouvé ça plutôt marrant, ça fait partie de l’expérience.
L’UCPA prévoit des temps libres ou chacun peut vaquer à ses occupations, comme le centre de Val Thorens est à proximité on décide de profiter des derniers rayons de soleil en terrasse avec une boisson chaude !
Il n’y a personne sur les pistes, le ciel est bleu, la neige est bonne… Punaise j’ai hâte d’être demain !
En rentrant on récupère notre matériel de skis, directement dans le centre, tellement agréable de ne pas avoir à se déplacer avec et de pouvoir facilement changer si il y a un problème.

L’équipe nous réunit pour nous expliquer le programme de la journée de demain. L’idée est que nous testions le plus possible les activités proposées par le centre pour avoir une vue d’ensemble et nous n’avons pas été déçus !

Jour 2 – J’ai les cuisses qui brûlent mais c’était incroyable !
« On vous propose pour ce matin une initiation au hors piste avec utilisation du DVA »
J’adore skier, j’ai eu la chance d’y aller quelques fois quand j’étais gamine avec mes parents, mais je suis restée 8ans sans skier et même si j’y suis retournée il y a 2 ans, j’ai toujours des doutes dans ma pratique, je me demande à chaque fois comment je vais me sentir, si je vais avoir peur. Alors quand ils nous ont annoncé qu’on allait avoir une initiation au hors piste, clairement j’étais pas à l’aise.

On a d’abord rencontré nos deux moniteurs : Sophie et david qui nous ont montré le DVA, Détecteur de Victimes d’Avalanche. Un appareil pour être localisé et/ou localiser une victime grâce à un écran nous indiquant la direction à prendre et un signal sonore de plus en plus fort.
Nous avons été sensibilisés aux risques du hors pistes, les règles de base à respecter :
- Savoir skier et être accompagné
- Connaitre les autres membres du groupe et être capable de collaborer avec eux en cas de problème
- Être formé à l’utilisation du DVA
- Être bien équipé : skis adaptés, casque, masque, DVA, sac à dos avec une sonde et une pelle et si possible une combinaison colorée pour être plus facilement repéré
- Avoir une météo idéale

On a alors chausser les skis et rejoint les pistes. Soulagement ! Les sensations sont là, je n’ai rien oublié si ce n’est une chose :
« Bon dieu ce que c’est bon de skier ! «
On a ensuite fait plusieurs tests avec nos appareils en « conditions réelles », comprenez les monos ont planqué un sac dans la neige et il fallait le trouver ! Exercice plutôt simple à réaliser mais beaucoup plus compliqué quand on imagine l’état de stress et toutes les choses auxquelles il faut penser : définir les rôles de chacun, prévoir une surface plate pour sortir le corps et effectuer un massage cardiaque si besoin, se relayer pour creuser, parfois remonter la piste pour chercher etc. On a vraiment pris conscience des enjeux de cette pratique. Après avoir descendu plusieurs pistes pour examiner notre niveau, les monos ont proposé aux plus à l’aise d’entre nous d’essayer.

Je me suis dit que c’était peut-être la seule occasion que j’aurais de tester le HP, surtout avec ces conditions idéales, alors je me suis lancée avec Louanne qui habite à Méribel et ne partage clairement pas les mêmes inquiétudes que moi ! Et vous savez quoi ? J’ai ADORÉ ! C’était dur, j’ai vraiment eu l’impression de repartir de zéro et je me suis pris de belles gamelles mais les sensations sont incroyables quand on fait sa propre trace dans la poudreuse !

La mono a été adorable et m’a aidé avec de précieux conseils, j’ai vraiment pu profiter à 100% de cette expérience !
Je réalisais un de mes rêves de pouvoir skier en pleine nature en toute confiance, un privilège dont je mesure la valeur !
Par contre étant légèrement crispée, mes cuisses ont vraiment morflé j’avais le coeur qui battait fort et j’étais épuisée comme après avoir monté un col ! Quel soulagement quand on a rejoint une piste, j’ai pu enfin récupérer et soulager mes muscles ! J’avais clairement sous estimer l’effort physique bien différent de ski sur piste. A midi nous sommes retournés manger au centre, pratique pour ne pas perdre de temps et se réchauffer.
J’ai vraiment été agréablement surprise par les repas fournis par l’UCPA, il s’agit d’un immense buffet avec beaucoup de choix et de bons produits ! Possible d’avoir une alimentation saine : légumes, poisson, quinoa etc ou plus riche : hamburger, fromage, frites, glace… Tout le monde y trouve son compte et choisit ses quantités !
Ca vous dit d’essayer le snowboard ?
L’après-midi nous avons eu le droit à une initiation au snowboard, pratique de pouvoir changer de matériel et d’avoir un moniteur pour nous accompagner !
Bon autant vous dire que c’était une belle catastrophe et que je suis bien plus à l’aise sur mes skis, j’ai l’impression d’avoir passé plus de temps les fesses dans la neige que debout sur le snow ! Au moins j’aurais essayé et j’aurais en tête les bases pour tourner et s’arrêter, mais si en réalité je ne les maitrise pas du tout !

Danser en chaussures de ski !
J’ai donc fini la journée sur les skis, bien plus à l’aise, pour rejoindre la Folie Douce et profitez de l’ambiance ! Parce que c’est ça aussi Val Thorens ! Après une bière, plusieurs pas de danse en chaussures de ski, on en aurait presque oublié qu’il fallait redescendre ! Je vous épargne les détails, mais cette descente restera mémorable et nous aura provoqué de bons fous rires, il faut bien avouer qu’avec les nuages on ne voyait rien ! Donc obligées de suivre la trace du mono, comme des débutantes ! Arrivées au centre on s’octroie du temps libre avant de manger, ce soir c’est raclette dans le centre de Val Thorens dans le restaurant La Paillotte
Une superbe soirée et une bonne adresse : les parts sont généreuses, le service est vraiment agréable et la décoration nous met dans l’ambiance chaleureuse d’un chalet. La soirée s’est poursuivie au Malaysia avec un retour magique à marcher dans 50cm de neige.
JOUR 3 – Votre missions si vous l’acceptez
Rendez-vous à 9h pour le petit déjeuner, on sait que quelque chose d’unique nous attend aujourd’hui, mais quoi? Impossible d’avoir plus d’infos, tout le monde garde le secret, on déjeune en se posant tout un tas de questions, quand nous recevons des enveloppes à nos noms contenant un indice pas encore déchiffrable et une clé ainsi qu’un ballon gonflable. On comprend rapidement qu’on va devoir faire travailler nos méninges. On éclate le ballon pour découvrir le message caché à l’intérieur nous indiquant qu’un colis nous attend. Naïvement nous nous rendons à nos chambres pensant trouver le colis sur le tapis mais bien vite on se rend compte que le personnel de l’UCPA est également dans le coup et que le colis se trouve à l’accueil du centre !
C’est parti pour un escape game !
On y découvre une lettre en morceaux du voleur que nous devons retrouver avec deux informations clés : il est arrivé hier et il doit retourner cet aprem à 15h32 dans son village à Grenoble, ce qui nous lasse 6 heures pour le retrouver ! Après réflexion on décide de retourner à l’accueil demander la liste des arrivées hier, après négociation on s’en tire avec les plaques d’immatriculation, parfait puisque l’on sait qu’il vient de Grenoble et donc du 38.
On enfile nos chaussures et nous voilà à courir sur le parking en enlevant la neige des voitures pour y trouver celle que nous recherchons. Bien sûr c’est celle qui est garée la plus loin sinon ce ne serait pas drôle ! On enlève la neige et on découvre le numéro d’un casier à ski.
On retourne dans le centre pour récupérer dans le casier le badge d’une chambre qui vient d’être toute nettoyée.
Gros fou rire quand la femme de ménage entre dans la chambre nous explique qu’elle a rassemblé toutes les affaires dans la valise et donc que l’indice qui se trouvait dans la poubelle a été jeté ! Heureusement notre animateur nous suit et rattrape en nous donnant le fameux ticket de caisse qui nous indique notre prochain lieu : Le Chalet de la Marine !
On a vite compris que contrairement à un escape game classique nous n’étions pas enfermé dans une salle mais bien en train de résoudre une énigme dans toute la station et qu’il fallait dès maintenant chausser nos skis pour rejoindre ce chalet après l’avoir localisé !
Un escape game grandeur nature
Une fois au chalet, les serveurs nous posent une nouvelle devinette :
On a une bouteille de 5l et une bouteille de 3l, il faut qu’on arrive à remplir celle de 5l avec 4l précisément.
La problématique c’est que nous n’avons que 2 récipients et que nous devons être précis pas de « remplir à la moitié », après avoir griffonné on trouve enfin la réponse !
Elle nous donne accès à un sac rempli de nouveaux indices, on les combine avec ceux déjà existants pour connaitre le nom de la station de ski qui apparait en photo. On rechausse nos skis et on s’y rend, une des personnes nous redonne une enveloppe, avec un texte il nous suffit juste de poser un carton avec des trous pour découvrir le message qui nous indique de retourner au lieu de départ : le self de l’UCPA. Quand je dis « il suffit juste » il faut quand même savoir qu’on y a passé un temps fou car on le mettait à l’envers, mais ce n’est qu’un détail ce qui compte c’est le résultat, pas vrai ?
Nous voilà retournés au centre pour un bon repas après cette matinée passée dehors. On nous remet une boite fermée avec un cadenas à lettres, qu’on arrive à ouvrir en finissant un labyrinthe sur papier. La boite nous donne l’indice du compte instagram de l’UCPA, sur lequel nous trouvons en story le prochain lieu où devons nous rendre et surtout le matériel obligatoire : notre DVA.
Equipés on se rend à côté du centre et nous partons à la recherche du signal, quelle joie quand nous découvrons le sac sous la neige avec plusieurs boites que nous pourrons ouvrir avec nos clés et qui contiennent des indices complémentaires aux premiers que nous avions eu.
On empile donc les messages, on résout les énigmes et on découvre les données GPS du dernier lieu où nous devons nous rendre : le fameux chalet !
On rechausse nos skis pour ce qui sera notre dernière sortie et on se rend au lieu où nous découvrons notre voleur, ou plutôt notre voleuse qui nous offre une boisson chaude et de quoi manger ! Mais ce qu’on retiendra surtout c’est une superbe expérience, que nous avons partagé tous ensemble et qui nous aura permis de découvrir Val Thorens de la plus originale des manières !
La descente fût tout aussi exceptionnelle puisque nous avons un peu tardé mais que nous avons eu le plaisir de voir Val Thorens illuminé, une image que je ne suis pas prête d’oublier !
Un grand merci à l’équipe de l’UCPA pour ce séjour incroyable qui m’aura permis de dépasser mes limites en descendant en hors piste, de faire mes premiers pas sur un snow, de vivre une expérience inédite avec escape game grandeur nature, de faire de superbes rencontres, de découvrir la folle ambiance de Val Thorens et bien sûr de manger !
Si vous souhaitez aussi partir pour un weekend sportif et convivial avec l’UCPA rdv sur le site : www.ucpa.com
Il y a pleins de séjours à découvrir que ce soit à la montagne, au soleil, en France ou à l’étranger !