Forcément quand on commence à courir, le marathon devient vite le graal, la course dont tout le monde « rêve » et cette fameuse question que tous tes collègues et ta famille (sauf ta maman) te demandent :
« A quand le marathon ? ».
Cette course si mythique et qui connait depuis plusieurs années un engouement impressionnant.
Sauf que de mon côté l’envie s’est vite dissipée, je me suis retrouvée à 2 reprises à encourager sur le marathon au 30ème et au 40ème km. J’ai vu tellement de personnes souffrir, cramper, tomber… J’ai dû rattraper un monsieur qui zigzaguait et qui est littéralement tombé sur moi, sur le coup j’avoue ça m’a vraiment refroidi. J’ai pris conscience de tout ce qu’il y a derrière les belles photos de finishers, les médailles et les sourires. J’ai vu ces personnes qui finissent dans un état que je ne souhaite jamais connaitre. Je suis pour le dépassement de soi, je suis pour déplacer mes limites, mais je tiens à respecter mon corps. J’ai envie de faire du sport toute ma vie et je ne tiens pas à le massacrer.
Dans ma tête c’était clair, le semi c’est chouette (voir le compte-rendu de mon premier semi-marathon), mais ça suffira.
Pourquoi j’ai eu envie de faire un marathon ?
Mais depuis l’année dernière et depuis que je me suis lancée ce défi un peu fou de faire mon premier Ironman 70.3 (voir le compte-rendu), l’idée de me lancer sur un marathon me titillait de plus en plus et pour plusieurs raisons :
La recherche de l’inconnu
Ce qui m’a plus en préparant mon Ironman 70.3, c’est cet inconnu. Quand je prépare un 10km je sais que je vais aller jusqu’au bout et que le chrono sera semblablement celui pour lequel je me suis entrainée. Pour l’ Half Ironman c’est une toute autre histoire, on a beau s’entrainer, enchainer, on ne fait jamais toutes les distances à la suite avant le jour J, alors comment peut-on savoir ce que ça va donner ? Il y a une part de mystère qui me plait et que l’on découvre une fois le jour J. On se sera fait tous les scénarios possibles, on aura tout imaginer, et on sera entrainé pour, mais il n’y a que le jour J qu’on saura ce que ça donne réellement et c’est ce qui m’attire dans le marathon, me découvrir sur cette distance.
Pour me réconcilier avec les plans d’entrainement
J’ai suivi un seul et unique plan d’etrainement, pour le semi-marathon de Paris. Résultat ? je me suis blessée 10 jours avant l’épreuve, périostite aux 2 tibias, impossible de courir. J’ai donc mis au repos et fait de l’argile, massage etc la semaine qui a précédé la course. J’ai quand même couru le semi-marathon, sans affutage et pleine de doute et je suis allée au bout en 1h59, clairement pas la plus belle expérience de ma vie. Depuis, je ne voulais plus entendre parler de plan d’entrainements, trop contraignant, trop difficile à adapter avec les contraintes professionnelles et personnelles, la fatigue, la météo. Cette année j’ai un ami qui m’accompagne dans ma prépa, il connait mes contraintes mais également mes objectifs après pour ainsi me permettre de préparer mon marathon, sans oublier l’entrainement triathlon.
Pour vivre l’émotion !
Ceux qui me connaissent savent que je vis le sport à 100%, ça me fait vibrer je me suis jamais sentie aussi vivante sur ces dernières années. Chaque ligne d’arrivée est une émotion, qu’elle soit positive ou négative, (et oui les échecs ça arrive !) et c’est ce qui me fait me sentir vivante. J’ai envie de vivre l’émotion d’un marathon, de prendre cette ligne de départ dans cette masse humaine, d’avoir la foule de chaque côté, de courir à travers ces monuments que je connais et de j’espère franchir cette foutue ligne d’arrivée
Pour me prouver que j’en suis capable
Mon plus gros frein dans ma progression est la confiance que j’ai en moi, je ne me croyais pas capable de faire le triathlon courte distance de l’Alpe D’huez, de courir un 10km en 47min, de finir l’ironman 70.3 de Nice. Et au fur et à mesure en prenant mon temps, j’ai validé toutes ces étapes et j’ai surtout franchi de gros paliers psychologiques en me disant « oui je l’ai fait ». Faire un marathon, c’est à la fois le plaisir de me prouver que j’en suis capable mais c’est aussi la force de pouvoir me dire dans mes projets futurs « tu as fait un marathon, tu peux faire ça ». (que ce soit des objectifs sportifs, personnels ou professionnels, un mental c’est utile pour toi !)

Comment je vais m’y préparer ?
Si je ne voulais pas le faire avant c’est justement que je me sentais pas capable de bien le préparer. Depuis que je fais du triathlon, j’ai appris énormément de choses qui m’ont permis de comprendre comment le corps fonctionnait pour pouvoir progresser. Je me serais sentie capable de suivre un plan d’entrainement que j’aurais trouvé sur internet et que j’aurais adapté, le problème c’est que je n’aurais pas tiré profit à 100% de mes capacités, que j’aurais augmenté les risques de blessure en voulant rattraper une séance que j’aurais loupé à cause du travail par exemple, et surtout j’aurais dû certainement mettre de côté les 2 autres sports : la natation et le vélo.
Le marathon est un de mes très beaux objectifs de 2019, mais ce n’est pas le seul et pas le plus important. Je ne peux donc pas me permettre de mettre de côté le triathlon, et je n’en ai tout simplement pas envie.
Je suis donc accompagnée pendant 10 semaines d’un ami, qui va faire en sorte que j’arrive sur le Marathon dans de bonnes conditions tout en ayant en tête ma saison de triathlons qui suivra et en s’adaptant à mes contraintes professionnelles et personnelles, un vrai challenge pour lui aussi ! Mais j’avoue n’avoir qu’une hâte démarrer 😊
Ma prépa de 10 semaines débutera après le 10km de Vincennes pour me conduire jusqu’au Marathon de Paris, le 14 avril !