A l’occasion de ma participation au triathlon de l’Alpe d’Huez avec Speedo, Triathlète magazine m’a demandé de revenir sur ma préparation en répondant à ces questions :
Quel sera ton volume hebdomadaire d’entraînement pendant la préparation ?
Pendant l’année entre 8h à 10h d’entraînement avec des semaines plus souples pour assimiler la charge d’entraînement, mais sur le dernier mois le volume sera obligatoirement plus gros et risque d’augmenter entre 10h-15h avec des sorties vélo plus longues.
Qu’appréhendes-tu le plus pour le triathlon de l’Alpe d’Huez ?
Sans hésitation, la partie vélo. Le parcours du longue distance est très exigeant et ne laissera pas place à l’imprévu. Il sera nécessaire de rester en gestion toute la première partie, la plus grosse difficulté reste à la fin avec l’ascension de l’Alpe d’Huez. L’alimentation et l’hydratation joueront un rôle clé, en espérant que la météo ne rajoutera pas une difficulté supplémentaire, mais tout est possible c’est ce qui fait le charme de ce triathlon ! Je suis au moins certaine que j’en prendrai plein la vue, après tout nous sommes venus principalement pour ça non ?
Comment s’est passé le mois écoulé en termes d’entraînement ? As-tu pu réaliser toutes les séances programmées ?
Mon mois de mai a été rythmé par l’Ironman 70.3 de Barcelone, il a donc fallu augmenter le volume pour préparer l’épreuve et bien veiller à récupérer pour être en forme le jour J. Les entraînements se sont bien enchaînés, j’ai trouvé mon organisation pour arriver plus ou moins à tout caler avec les journées de travail. Le vrai problème a été la météo, j’ai parfois dû écourter des sorties vélo, c’est mon seul regret j’aurais aimé faire des sorties un peu plus longues. Heureusement il me reste encore les mois de juin et juillet pour y remédier !
As-tu l’impression d’avoir progressé ? Si oui, dans quels domaines ?
L’Ironman 70.3 de Barcelone était justement l’opportunité de voir où j’en suis et de mesurer mon évolution par rapport à septembre où je réalisais mon premier 70.3 à Nice. Résultat, j’améliore mon chrono de plus de 30min et surtout je progresse dans les 3 disciplines ! La course à pied a été difficile car j’ai choisi de ne pas être en gestion sur les deux précédents sports et pourtant j’ai quand même réussi à gagner 4min sur mon semi-marathon, je pense que j’ai surtout progressé dans l’enchaînement des 3 disciplines. C’était vraiment une étape importante pour moi avant l’Alpe d’Huez pour valider mes bases, j’ai encore du travail mais je suis contente du résultat !
Quelle séance t’a le plus éprouvée ?
Il y a une séance qui m’a marquée ! Nous sommes allés à Annecy un weekend avec des amis pour justement s’entraîner à la montagne. Sauf que la météo n’était pas franchement au rendez-vous pour un mois de mai, mais que nous ne voulions pas partir sans avoir monté le Col du Semnoz. Au fur et à mesure que nous avancions, la neige apparaissait peu à peu autour de nous, jusqu’à nous plonger dans les 3 derniers km dans un brouillard et un paysage blanc désertique ! La descente fut très compliquée, nos doigts étaient tellement gelés que nous n’arrivions pas à freiner. J’ai connu ma première hypothermie, mais je ne regrette rien car les paysages en valait vraiment le coup, c’était ma plus difficile mais aussi ma plus belle sortie.
Quels conseils de « Coach Julien » t’ont été les plus utiles ?
Avant mon triathlon à Barcelone, Julien m’a donné des conseils pour m’aider à appréhender le mieux possible la natation en mer comme respirer en haut de la vague, lever la tête tous les 7-8 mouvements pour m’orienter, prévoir de la crème anti-frottement pour éviter les irritations et le petit conseils en plus : mâcher un chewing gum à la transition pour enlever le goût salé de la mer !
Quels éléments de la dotation Speedo as-tu utilisé ? Lesquels t’ont le plus plu ?
Forcément ce sont les maillots de bain et les lunettes de piscine qui ont été les plus utilisés avec le sac qui est ultra pratique pour tout mettre et éviter que les affaires mouillées soient en contact avec le reste. Mais ce qui m’a vraiment plus c’est la combinaison que j’ai pu tester en conditions réelles sur l’Ironman 70.3 de Barcelone, je me suis sentie vraiment à l’aise dedans, la fine épaisseur sur les bras m’a permis de bien poser ma nage, je n’ai eu aucune brûlure et j’ai réussi à l’enlever très facilement !
Du fait de ton entraînement, t’es-tu privé(e) de certaines choses (alimentation, sorties…)
La prépa est longue donc j’essaye le moins possible de me frustrer, je pense qu’il faut surtout être raisonnable et trouver le bon équilibre pour se faire plaisir, garder la motivation et se donner les chances d’atteindre ses objectifs. Et puis on élimine beaucoup de calories donc ce serait quand même dommage de ne pas s’autoriser quelques plaisirs ! Par contre avant une compétition, je ne prends pas de risques, les 3 jours qui précèdent je bannis tout ce qui pourrait me porter préjudice le jour J.
Que pense ton entourage de ton défi ?
Pour le moment je crois que ma famille ne réalise pas trop, je ne suis pas rentrée dans les détails, ils doivent penser que je participe à une course semblable aux Ironman 70.3 que j’ai déjà faits. Ils ne savent pas encore que le parcours vélo est bien plus compliqué, j’y vais étape par étape dans mes annonces ! J’ai un vrai soutien de mes amis pour ce défi, la plupart sont également triathlètes, leurs conseils sont d’une précieuse aide et je sais que je peux compter sur eux pour être accompagnée sur les entraînements difficiles, c’est très important pour moi.