Quand j’ai vu les organisateurs nous imposer une descente derrière la voiture pour ne pas que des coureurs partent trop vite et se mettent en danger, quand j’ai vu le pack partir à une vitesse que je ne tiens même pas 30s, quand je me suis retrouvée seule que je me suis faite dépasser par des gens du même club qui s’organisaient pour prendre des relais que je n’arrivais même pas à les accrocher quel, quand j’ai attaqué le col de la Croix de fer, sans échauffement, sans sensation, quand je me suis dit :

« au moins j’ai temps de profiter des paysages »

Quand j’ai commencé à voir des participants abandonner, quand je suis arrivée en haut et que je me suis dit

« bon dieu il reste encore deux cols…»

quand j’ai tout redescendu et que je suis arrivée à l’intersection qui me proposait le parcours plus petit et que je me suis posée la question

« qu’est-ce que je fais? »

quand j’ai finalement monté la Toussuire et que 3km avant la fin la moto balais nous rattrape et nous annonce que nous sommes les derniers, que ceux derrière n’ont pas passé la barrière horaire, quand mes jambes se sont tétanisées pas cette pression que je n’ai jamais connue…
Je me suis dit que le cyclisme était un sport à part entière qui n’était ni comparable avec la course à pied ni avec le triathlon. Qu’il a cette faculté de nous pousser à bout, de nous faire passer par toutes les émotions, de nous en faire en baver sur plusieurs km pour au final être de nouveau bien quelques km plus bas, de nous faire sauter toutes nos barrières mais aussi toutes nos croyances.

Heureusement que je n’aime pas les pauses aux ravitos, heureusement que je sais descendre (j’aurais au moins pris des trophées strava sur ces segments la 😄), heureusement que j’ai pu ainsi doubler des participants et me « rassurer », heureusement qu’Édouard est redescendu, heureusement que je connaissais le dernier col, heureusement que l’orage n’est pas arrivé, heureusement que je m’étais bien alimentée, heureusement que j’aime ce sport.

Je suis finisher de la Trilogie de Maurienne 130km – 3800m D+


A chaud je suis vraiment contente de l’avoir finie, mais un peu déçue de mes capacités. J’ai souffert dès le premier col, les jambes ne répondaient pas et certains pourcentages ne pardonnent pas. Ça a été vraiment difficile, je le savais, mais je pensais passer par des moments de « bien », ça n’a pas vraiment été le cas. Être seule dans la difficulté n’a rien arrangé.

Je repars tout de même avec plein de belles images en tête et je suis contente que le mental ait tenu, j’avoue que j’ai bien failli couper et passer sur le parcours plus petit, mais j’aurais été encore plus frustrée !

Avec du recul cette cyclo est un incroyable souvenir, je prends conscience de ce que j’ai réussi à faire (nous n’étions que 6 femmes à avoir terminé ce parcours). C’est une cyclo qui me permet de prendre conscience du chemin parcouru et qui me donne encore plus envie de progresser dans cette discipline si exigeante !

Bref, une cyclo à refaire !


PS : oui j’ai pleuré à l’arrivée !

Publié par :Lorena Rdi

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